Pourquoi éviter d’utiliser la commande \newfont
?#
Si tout le reste échoue, vous pouvez spécifier une fonte en utilisant la commande \newfont
.
Cette technique peut être tentante mais la fonte ainsi intégrée ne rentre pas
dans le mécanisme de sélection de police de LaTeX.
La commande \newfont
consiste en un très léger enrobage autour de la primitive \font
et ne convient pas du tout à LaTeX. Voici un exemple simple des problèmes que cela pose :
\documentclass[10pt]{article}
\pagestyle{empty}
\begin{document}
\newfont{\myfont}{cmr17 scaled 2000}
\myfont
\LaTeX
\end{document}
Ici, le « A » de \LaTeX
disparaît à peu près : LaTeX choisit la taille de ce caractère
selon son idée de la taille de la police (10pt),
mais le positionne selon les dimensions de \myfont
, soit plus de trois fois cette taille.
Et voici un autre exemple :
\documentclass{article}
\usepackage[OT1]{fontenc}
\pagestyle{empty}
\begin{document}
\newfont{\myfont}{ecrm1000}
{\myfont Voil\`a un exemple !}
\end{document}
Cet exemple positionne un « guillemet-virgule double inférieur » (ou guillemet bas allemand)
à la place de l’accent grave, sous le « a ».
Cela se produit parce que ecrm1000
est dans un encodage
différent de celui attendu par LaTeX. Si vous utilisez l’extension fontenc
(ici avec son option T1
au lieu de OT1
) pour sélectionner les polices European Computer,
tous ces problèmes d’encodage fastidieux sont résolus pour vous, dans les coulisses.
Il reste cependant une circonstance où vous serez tenté d’utiliser \newfont
:
pour obtenir une taille de police qui ne rentre pas dans les tailles standard définies par Knuth,
LaTeX (par défaut) ne vous permettant pas de sortir de ce cadre. Ne désespérez pas :
la question « Comment obtenir des fontes de toute taille ? » vous aidera à éviter cette technique.
Sources