Comment créer un fichier bibliographique #

Un fichier bibliographique BibTeX est un fichier texte dont le contenu peut être comparé à une petite base de données où chaque entrée est composée d’éléments bibliographiques. Ces entrées peuvent être appelées par des références dans un autre document.

1.  Structure d’un fichier bibliographique #

Un fichier bibliographique BibTeX a toujours pour extension « .bib ». Il contient différentes entrées disposées les uns à la suite des autres, par exemple :

@book{knuth_texbook_1986,
    author = "Knuth, Donald Ervin",
    title = "The {\TeX book}",
    publisher = "Addison-Wesley",
        series = "Computers \& typesetting",
    number = "A",
    year = "1986"
}
@book{mittelbach_latex_2005,
    title = "{\LaTeX} Companion",
    author = "Mittelbach, Frank and Goossens, Michel and Braams, Johannes
                and Carlisle, David and Rowley, Chris and Detig, Christine
                and Schrod, Joachim",
    language = "French",
    publisher = "Pearson Education",
        edition = "2\superscript{e} édition",
    year = "2005"
}

La structure de chaque entrée est syntaxiquement la suivante (dans laquelle il faut bien faire attention à la présence des virgules) :

@type{cle_unique,
    champ1 = "valeur1",
    champ2 = "valeur2",
    ...    = "...",
    champN = "valeurN"
}

Chaque entrée de la bibliographie a un type, une clé unique et différents champs variables. La bibliographie est lue par BibTeX en utilisant les détails spécifiés dans un fichier de style bibliographique. À partir de ce fichier de style, BibTeX détermine quelles entrées sont autorisées, quels champs chaque type d’entrée possède et comment formater l’ensemble de l’entrée.

1.1.  Le type#

Le type spécifie le type de document auquel vous faites référence. La liste des types possibles est limitée : elle propose par exemple des valeurs comme book pour un livre, article pour un article d’un magazine ou d’une revue, manual pour un document technique, proceedings pour les actes d’une conférence, misc pour des documents inclassables.

1.2.  La clé unique#

La clé unique est à votre libre choix (du moment que vous vous limitez à utiliser des chiffres, lettres et quelques caractères usuels comme « _ » ,« - », « : », « . »). Cette clé s’utilise lorsque vous voulez citer une entrée dans votre document principal. Souvent, les utilisateurs créent une clé qui combine le nom de l’auteur (principal) et l’année de publication, éventuellement avec un marqueur pour distinguer les publications de la même année.

1.3.  Les champs#

Les champs dépendant normalement du type de document que vous avez choisi. Certains champs sont obligatoires (comme le champ donnant l’auteur, author) et d’autres sont facultatifs (tel le champ series dans l’exemple ci-dessus). Tous peuvent contenir des commandes

Le seul champ présentant une réelle particularité d’écriture est celui du nom des auteurs (comme l’exemple ci-dessus le montre avec l’ordre particulier du nom et du prénom des auteurs, la présence de la virgule entre eux et la présence du mot « and » entre chaque auteur). Voir sur ce sujet la question « Comment définir des initiales de prénom regroupant au moins deux lettres ? »

Un autre champ peut poser difficulté : celui des URL. Voir sur ce sujet la question « Comment citer une URL avec  ».

2.  Outils pour faciliter la création de fichiers bibliographiques#

Si les principes vus ci-dessus suffisent pour rédiger une base de données bibliographiques, une base de taille importante peut vite devenir fastidieuse à maintenir. Heureusement, il existe plusieurs outils pour vous aider.

2.1.  Outils de gestion de bases bibliographiques#

En premier lieu, la plupart des bons éditeurs proposent des modes de saisie de fichiers bibliographiques.

Il existe un certain nombre de systèmes de gestion de bibliographie BibTeX, dont certains avec interface graphique. S’ils ne sont pas disponibles avec les distributions ordinaires, ils n’en sont pas moins accessibles :

  • des outils tels que Xbibfile (une interface utilisateur graphique), ebib (une application de base de données écrite pour s’exécuter au sein d'Emacs) et btOOL (un ensemble d’outils Perl pour créer des gestionnaires de bases de données BibTeX) sont disponibles sur le CTAN ;

  • d’autres outils, tels que Zotero, RefDB, BibDesk, pybliographer ou bien encore l’outil Java JabRef (qui remplace l’ancien Bibkeeper) sont disponibles depuis leurs sites de développement ;

  • il existe bien entendu également des outils commerciaux permettant d’exporter des résultats au format BibTeX, tel EndNote.

Dans le cas où vous avez déjà un environnement thebibliography (ou que vous avez perdu le fichier bibliographique et qu’il ne vous reste plus que le fichier contenant cet environnement), le script Perl tex2bib vous sera probablement utile pour (re)construire alors un fichier bibliographique. Voir sur ce point la question « Comment reconstruire un fichier « .bib » ? ».

2.2.  Outils de récupération de références en ligne#

Les entrées de bases de données bibliographiques en ligne peuvent souvent être traduites au format BibTeX par des utilitaires disponibles sur CTAN. Par exemple, le script Perl isi2bibtex traduit les références de « Web of Science » (un service d’abonnement, disponible pour les universitaires britanniques via BIDS). Les universitaires britanniques peuvent traduire les téléchargements BIDS en utilisant le script Perl bids.to.bibtex.

Le site Google Scholar (décrit ici) fournit un lien « Importer dans pour chaque référence qu’il trouve pour vous : cet lien vous donne une page contenant l’entrée BibTeX de la référence. Cette fonctionnalité s’obtient en procédant à une légère configuration de Google Scholar en allant chercher dans le menu compacté en haut à gauche de la page principale le lien « Paramètres » puis en cochant dans l’écran qui apparaît l’option « Afficher les liens permettant d’importer des citations dans » et en choisissant BibTeX.

Le site Zoterobib permet également de rechercher et de récupérer en format BibTeX des références d’ouvrage en ligne.