Comment utiliser des polices non standard dans Plain #

Plain (conformément à sa description) ne fait rien d’extraordinaire avec les polices : il configure les polices dont Donald Knuth a jugé avoir besoin lors de ses travaux et vous laisse faire le reste.

Pour utiliser autre chose que la valeur par défaut de Knuth, vous pouvez utiliser le mécanisme mis à disposition par Knuth, la primitive \font :

\font\mafonte=fontenonstandard
...
\mafonte
Texte utilisant fontenonstandard...

Le nom que vous utilisez (fontenonstandard, ci-dessus) est le nom du fichier tfm pour la police souhaitée.

Si vous souhaitez utiliser une version italique de \mafonte, vous devez à nouveau utiliser \font :

\font\mafonteita=fontenonstandard-italique
...
\mafonteita
Texte utilisant fontenonstandard en italique...

Tout cela est très élémentaire et sert à une utilisation simple des polices. Cependant, des problèmes peuvent se poser, le plus important étant la question des encodages des polices. On ne voit presque jamais de nouvelles polices utilisant les encodages de polices assez excentriques de Knuth — mais ces encodages sont intégrés à Plain de sorte que certaines macros de Plain doivent être modifiées pour utiliser les polices. contourne tous ces problèmes en utilisant un « schéma de sélection de polices » : le « NFSS » (« N » pour « nouveau », par opposition à ce qu’avait 2.09) qui véhicule des informations séparées sur les polices que vous utilisez. Ainsi, les modifications apportées aux commandes spécifiques à l’encodage se produisent automatiquement.

Si vous souhaitez utiliser uniquement les polices European Computer, vous pouvez en principe utiliser l’ensemble ec-plain, qui vous donne une version de Plain que vous pouvez exécuter de la même manière que vous exécutez Plain avec les polices Computer Modern d’origine, en appelant tex. Notez que ec-plain étend également les polices European Computer, pour des raisons qui ne sont pas immédiatement claires, mais qui pourraient poser des problèmes si vous espérez utiliser des versions Type 1 des polices.

L’extension font_selection fournit une sorte de solution intermédiaire : elle fournit la police et la taille de la police, mais pas la sélection de famille. Cela vous donne une liberté considérable, mais vous laisse coincé avec les polices Computer Modern d’origine. C’est une solution compacte, avec des avantages de ses inconvénients (et réciproquement).

D’autres approches du problème de Plain (les extensions plnfss, fontch et ofs) sortent du modèle Plain pour tendre vers le type de sélection de polices fourni par et : une sélection de police qui permet de changer de famille, ainsi que de taille et de visage. Les extensions prévoient toutes l’utilisation d’encodages autres que l’OT1 de Knuth.

  • plnfss possède un ensemble plutôt basique de fonctionnalités applicables aux familles de polices. Cependant, il est capable d’utiliser les fichiers de description de police (.fd) créés pour Ceci est utile, car la plupart des mécanismes modernes d’intégration des polices vectorielles avec génèrent des fichiers .fd dans leur processus.

  • fontch comporte des fonctionnalités spéciales pour les encodages T1 et TS1, que vous sélectionnez à l’aide de commandes obscures, telles que la suivante qui permet d’obtenir l’encodage T1 :

    \let\LMTone\relax
    \input fontch.tex
    
  • ofs semble être l’alternative la plus réfléchie et peut sélectionner plusieurs encodages : en plus de T1, elle couvre l’encodage IL2, privilégié en République tchèque et en Slovaquie. L’extension ofs couvre également les polices mathématiques, vous permettant le plaisir douteux d’utiliser des polices telles que pxfonts et txfonts.

  • pdcmac (pour Plain se veut un environnement complet de préparation de documents, comme Eplain. L’un de ses composants est un système de sélection de polices, pdcfsel, qui est plutôt simple mais suffisamment puissant pour de nombreuses utilisations. L’extension ne précharge pas les polices : l’utilisateur doit déclarer les polices que le document va utiliser, et l’extension fournit des commandes pour sélectionner les polices selon ses besoins. Cette extension comprend une configuration permettant d’utiliser les polices « standard » d’Adobe pour la composition du texte. (Eplain lui-même ne semble pas proposer de système de sélection de polices.)

  • font-change adopte une approche assez différente : elle fournit (en fait) une série de modèles qui peuvent être inclus dans un document pour modifier l’utilisation des polices. La documentation de l’extension en illustre plutôt bien l’effet.

  • Changer simplement la taille de la police dans un document (c’est-à-dire sans changer la police par défaut elle-même) peut être fait en utilisant l’extension plutôt simple varisize, qui propose des tailles de police allant de 7 points à 20 points (toutes nominales). Les commandes de taille de police sont générées lorsque l’un des fichiers de l’extension est chargé. Ainsi, 11pt.tex définit une commande \elevenpoint. Chacun des fichiers garantit qu’il existe une taille par défaut, en définissant une commande \tenpoint.