Comment automatiser les compilations #

Quand un document comporte des références internes (avec \label et \ref), un index, une bibliographie, etc., il est nécessaire de compiler plusieurs fois le fichier, et éventuellement d’appeler des outils externes tels que bibtex ou makeindex.

Ce processus peut être géré automatiquement.

1.  Par un script#

1.1.  Avec l’extension latexmk#

Pendant longtemps, la seule extension s’occupant de ce problème a été latexmk, un script Perl qui analyse les dépendances de votre source exécute BibTeX ou makeindex s’il constate que leurs données en entrée (des parties du fichier .aux ou du fichier .idx, respectivement) ont changé, et ainsi de suite.

Il fournit toujours une excellente solution et ses versions actuelles supportent et lui permettent de fonctionner comme un système WYSIWYG, en mettant à jour la sortie dès que le document est modifié.

En général, latexmk a été installé en même temps que et vous avez juste à exécuter la commande :

latexmk -pdf nom_du_fichier_a_compiler

L’option -pdf indique que vous souhaitez obtenir un fichier PDF.

Pour nettoyer les fichiers intermédiaires, utilisez l’option -c (pour clean) :

latexmk -c

1.2.  Avec l’extension arara#

Un concurrent sérieux et récent est arara, écrit en Java. Selon sa documentation, il est basé sur des « règles » et des « directives ». Son objectif est de déterminer ce qu’il faut faire à partir d’instructions explicites dans le code source du document, plutôt que de sources secondaires telles que l’analyse du fichier journal. Cette extension est recommandée par un bon nombre d’experts.

L’article Brève introduction à une compilation assistée, grâce à arara de Cédric Pierquet dans la Lettre GUTenberg, n°51, donne un exemple d’installation et d’utilisation de ce logiciel.

1.3.  Avec l’extension try#

Le script Python try est encore plus récent et présente une structure similaire à arara : il prend aussi ses instructions dans le code source du document.

1.4.  Avec l’extension #

Les scripts de l’extension suivent des idées similaires. La documentation, un fichier README, correspond en fait à une page de manuel de type Unix et montre une grande attention aux détails du processus de production de documents.

1.5.  Avec le script mk#

Le script mk (apparemment, connu également sous le nom de latex_maker) génère le même type de fonctionnalité et est pensé pour fonctionner avec un autre script de l’auteur appelé vpp (qui affiche et imprime des fichiers PostScript/PDF).

1.6.  Avec le programme texify#

Les utilisateurs du système peuvent utiliser l’application texify de ce système. Il traite des fonctionnalités de base de y compris la génération d’une bibliographie et d’un index. Il ne va cependant pas plus loin (évitant les éléments comme les bibliographies multiples, les index, les listes de terminologie, etc.), vous laissant le soin de recourir à .

1.7.  Avec le programme texi2dvi#

Le système texinfo est livré avec un utilitaire similaire appelé texi2dvi, capable de « convertir » des fichiers ou texinfo en DVI (ou en PDF, en utilisant pdfTeX).

2.  Depuis un éditeur de texte#

Pour les utilisateurs de l’éditeur emacs, le mode AucTeX indique les étapes successives à effectuer pour compiler un document.

3.  Avec un Makefile#

Si vous êtes un développeur C ou Java, il doit vous sembler souhaitable d’utiliser Make pour des documents Mais le processus de compilation par est en fait difficile à exprimer dans un simple graphe de dépendances comme le fait make. En effet, doit généralement être exécuté plusieurs fois pour différentes raisons et le simple fait que le fichier final soit plus récent que les fichiers intermédiaires ne garantit pas qu’il soit à jour.

C’est pour cela que les outils mentionnés ci-dessus ont été écrits. Ils lisent les fichiers .log et .aux produits par pour décider de relancer une compilation si nécessaire, ou de lancer bibtex, mkindex

Vous pouvez ici consulter la question « Comment écrire un Makefile pour mes documents  ».