Qu’est-ce que le CTAN ?#

CTAN est l’acronyme de Comprehensive Archive Network (Réseau des archives complètes de ce qui donne quelques indices :

  • c’est un dépôt hébergeant la collection complète des ressources

  • son contenu est librement accessible par internet ;

  • son contenu est répliqué sur de nombreux serveurs dans le monde entier, synchronisés entre eux, formant un « réseau ».

Le principe de ce réseau a été imaginé par un groupe de travail du Users Group (TUG) créé pour résoudre un problème qui se posait à l’époque : les utilisateurs devaient savoir sur quel site se trouvait telle ou telle extension pour pouvoir la télécharger.

L’implémentation actuelle distingue trois type de serveurs (appelés « nœuds » du réseau) :

  • le cœur : il s’occupe de la gestion et distribue les fichiers aux miroirs ;

  • les miroirs : ils se synchronisent sur le cœur, et distribuent les fichiers aux utilisateurs ;

  • le sélecteur : c’est un méta-service, qui oriente les requêtes des utilisateurs vers un miroir géographiquement proche de chez eux (en utilisant l’adresse IP pour localiser les utilisateurs et sélectionner un miroir dans la même zone géographique).

Un nœud CTAN peut parfaitement supporter d’autres fonctions, comme être également un miroir CPAN (Perl) ou être un miroir SourceForge (hébergement générique de projets open-source), ou bien encore supporter d’autres services pour la communauté

Parmi les fonctions assurées par le nœud central (« cœur »), on peut citer :

Les utilisateurs peuvent prendre contact directement avec l’équipe de gestion du CTAN.

L’accès au contenu se fait en général par le sélecteur d’archives : celui-ci utilise la liste des miroirs (et le contrôle de leur bon fonctionnement) et vous rediriger vers un site miroir à la fois proche et suffisamment à jour, pour vous permettre de télécharger efficacement ce que vous voulez. En outre, cette méthode répartit la charge entre les miroirs du CTAN et lisse leur activité.

1.  Que trouve-t-on sur le CTAN ?#

Le CTAN a une volonté d’exhautivité, concernant le monde de

Si un outil en est absent, il a, de fait, une existence marginale (très peu d’utilisateurs, risque de disparaître de la circulation, fâcherie entre l’auteur et la communauté etc.). Proposer l’ajout d’un outil dont on est l’auteur est une chose très simple, et il ne faut pas hésiter à le faire.

2.  Quelle est l’origine du CTAN ?#

Avant le développement du CTAN, un certain nombre de personnes mettaient à disposition du public des documents et des extensions à télécharger, mais il n’existait pas de système bien organisé. Lors d’un débat organisé par Joachim Schrod à la conférence de 1991, l’idée est apparue de rassembler les différentes archives disponibles. (Joachim s’était impliqué parce qu’il dirigeait à l’époque l’un des plus grands serveurs FTP d’Allemagne et avait adapté le script mirror.pl à son usage).

Le CTAN a été mis en place en 1992, par Rainer Schoepf et Joachim Schrod en Allemagne, Sebastian Rahtz au Royaume-Uni, et George Greenwade aux États-Unis (c’est George qui a eu l’idée du nom). La structure du site a été établie début 1992 — essentiellement par Sebastian — et synchronisée à partir de début 1993. Le Users Group a mis en place un groupe de travail technique pour organiser le projet. Enfin, l’annonce officielle du CTAN s’est faite à la conférence à Aston, en 1993.

Astuce

Le CPAN, Comprehensive Perl archive network, a été développé en suivant le modèle (et le nom) du CTAN, à partir de 1995. Puis le CRAN Comprehensive R archive network à partir de 1997, pour le langage R.

Le premier nœud américain a déménagé deux fois. D’abord, après avoir été à la Sam Houston State University (Huntsville, Texas) grâce à George Greenwade, il a été transféré en 1995 à l’Université du Massachusetts à Boston sous la supervision de Karl Berry. Puis, en 1999, il a déménagé au Saint Michael’s College de Colchester, dans le Vermont, où il a été maintenu par Jim Hefferon. En 2011, il a quitté la liste des principaux sites du CTAN.

Longtemps, Cambridge a hébergé le principal nœud britannique, avec le parrainage de UK-TUG (groupe britannique des utilisateurs de sous la houlette de Robin Fairbairns. Il a fermé en 2015.

Le réseau français compte 8 à 10 miroirs, majoritairement hébergés par des instituts publics (IBCP à Lyon Gerland, IRCAM et ISPL à Paris…), des associations (notamment le groupe francophone des utilisateurs de GUTenberg) et quelques particuliers.